Groupe des Politologues du Congo

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AUGUSTIN MATATA PONYO

Augustin Matata Ponyo

Augustin Matata Ponyo Mapon
Portrait officiel de Matata Ponyo Mapon en 2011.
Portrait officiel de Matata Ponyo Mapon en 2011.
Fonctions
22e Premier ministre congolais
En fonction depuis le 
(3 ans 10 mois et 27 jours)
Président Joseph Kabila
Prédécesseur Louis Koyagialo
Ministre des Finances congolais
 – 
Premier ministre Adolphe Muzito
Louis Koyagialo
Prédécesseur Athanase Matenda Kyelu
Biographie
Nom de naissance Augustin Matata Ponyo Mapon
Date de naissance  (51 ans)
Lieu de naissance Kindu (Congo-Kinshasa)
Nationalité congolaise
Parti politique Parti du peuple pour la reconstruction et le développement (PPRD)
Diplômé de Université de Kinshasa
 

Augustin Matata Ponyo
Premiers ministres congolais

Augustin Matata Ponyo Mapon, né le  à Kindu, est un homme politique kino-congolais, spécialiste en politiques monétaire et budgétaire, Premier ministre depuis le .

Après une formation en économie monétaire et internationale à l'université de Kinshasa, où il a été professeur assistant et une carrière au sein de la Banque centrale du Congo (BCC), il a été plusieurs fois conseiller économique au ministère des Finances1, et membre des comités interministériels en la même matière. Il a occupé le poste de directeur général du Bureau central de coordination (BeCeCo)2 de 2003 à 2010, après avoir présidé le comité de pilotage de la même structure de 2001 à 2003.

Le 19 février 2010, il entre au gouvernement Muzito II comme ministre des Finances. Il est reconduit à la même fonction le 11 septembre 2011 jusqu'au 18 avril 2012 date à laquelle il est nommé Premier ministre jusqu'à ce jour.

Il est le président en exercice du Caucus des Gouverneurs africains auprès du FMI et de la Banque mondiale, fonction qui lui a permis de défendre, du 23 au 25 septembre 2011 dans la capitale fédérale américaine, les grandes lignes de la Déclaration de Kinshasa, adoptée le 4 août 2011 au terme de la rencontre dudit Caucus.

 

 

Biographie[modifier | modifier le code]

Jeunesse, études et enseignements[modifier | modifier le code]

Matata Ponyo est né à Kindu au Maniema le 05 juin 1964, et est membre du Parti du Peuple pour la Reconstruction et le Développement (PPRD).

Matata Pony effectue ses humanités secondaires à l’institut Bwindi à Bukavu, une école protestante3résidait dans la commune de Bagira au quartier B toujours dans la ville de Bukavu. II est détenteur d’une licence en économie monétaire et internationale de l’Université de Kinshasa en 1988. Il a terminé avec succès des cours d’études approfondies (DEA) en économie de développement de l’université de Kinshasa en 2009.[réf. nécessaire]

Augustin Matata a été chargé de cours à la Faculté des Sciences économiques de l'UNIKIN où il assistait le professeur Tshiunza Mbiye dans le séminaire d'économie monétaire internationale en dernière année de licence d'économie monétaire et internationale. Il a publié plusieurs articles dans les Notes de conjoncture portant sur l'hyperinflation, les déficits publics et le rôle des institutions monétaires.[réf. nécessaire]

Carrière professionnelle à la Banque centrale (1988 - 2001)[modifier | modifier le code]

De 1988 à 2000, il a travaillé au sein de la Banque centrale du Congo (BCC) comme Économiste. Il s’est notamment occupé des comptes nationaux, des services de l’économie réelle, de monnaie et crédit et des études. À la Banque centrale, il a été membre du Comité de politique monétaire qui avait pour mandat la réforme de la monnaie nationale congolaise. Pendant la période passée à la BCC, il a effectué plusieurs stages de perfectionnement, notamment à la Banque de France, à la Banque centrale du Pérou, au Fonds monétaire international aux États-Unis, et dans plusieurs autres pays et institutions. Du reste, il a beaucoup voyagé dans le cadre des réunions internationales où il a plusieurs fois représenté son pays en Europe, en Asie, en Amérique et en Afrique.[réf. nécessaire]

Conseiller de ministre (2001 - 2003)[modifier | modifier le code]

En 2001, Matungulu Mbuyamu Ilankir, cadre au FMI et ancien professeur d'économie politique et de politique monétaire à l'Université de Kinshasa est nommé ministre des Finances et Budget. Il y retrouve Matata Ponyo, son ancien étudiant à l’Université de Kinshasa. Le connaissant donc bien, le ministre Matungulu le garde au ministère et en fait un membre de son équipe en qualité de conseiller économique. Sous la direction du Ministre Matungulu, M. Matata travaille étroitement à la création du BCECO dont le Ministre lui confie la présidence du Comité de pilotage. Il a aussi participé à l’élaboration et au suivi du Programme Économique du Gouvernement qui a permis d’arrêter l’hyperinflation qu’a connu le Congo durant les années 1990. Plus tard[Quand ?], M. Matata sera nommé directeur général de cette institution chargée de gérer les crédits des bailleurs internationaux, destinés au financement des projets de reconstruction nationale.[réf. nécessaire]

Gestion de projets de développement (2003 - 2010)[modifier | modifier le code]

De 2003 à 2010 il fut Directeur Général du Bureau Central de Coordination (BCECO), principale agence gouvernementale mise en place en 2001 au lendemain de la reprise de la coopération structurelle entre la RDC et la communauté de développement. Le BCECO, sous tutelle du ministère des finances, a permis de réaliser des projets dans divers secteurs (éducation, santé, développement communautaire, infrastructures routières, protection sociale, énergie électrique) dans le pays, sur financements de la Banque mondiale, de la Banque Africaine de Développement, de l’Union Européenne, de la BEI, et du Gouvernement congolais.[réf. nécessaire]

Ministre des Finances (2010 - 2012)[modifier | modifier le code]

Il a exercé les fonctions de Ministre des Finances de la République Démocratique du Congo du 19 février 2010 au 18 avril 2012, date à laquelle il est nommé Premier Ministre. Comme Ministre des Finances, il a pris les affaires alors que le pays venait de conclure un programme avec le FMI dans le cadre de l’Initiative en faveur des Pays Pauvres Très Endettés (IPPTE).

Dans un contexte mondial marqué par les effets pervers de la crise financière internationale, on constate pendant la nomination de Matata Ponyo une stabilisation de l’économie congolaise dont les principaux équilibres étaient rompus pendant plus de cinq années. En effet, pour la première fois depuis plusieurs années, le taux de change du franc congolais est resté stable. Il a pu mener à terme avec succès la première revue du programme. Ce qui a permis à la RDC d’atteindre le Point d’Achèvement en juin 2010, après avoir atteint le point de décision en 2003, aboutissant à l’effacement de plus ou moins 10 milliards USD de la dette extérieure du pays.[réf. nécessaire]

Sous sa nomination, plusieurs reformes ont été menées dont certaines ont abouti à des lois, notamment un nouveau code des douanes, la Loi sur les Finances publiques, le nouveau code des marchés publics, la taxe sur la valeur ajoutée… Après l’atteinte du Point d’Achèvement, il a conduit des négociations avec les pays du Club de Paris et des créanciers commerciaux pour les allègements à consentir dans le cadre de l’IPPTE.[réf. nécessaire]

Il a lancé depuis l’année 2010 un programme de modernisation et de rajeunissement de l’Administration des Finances au travers d’un programme de recrutement et de placement des jeunes universitaires congolais, recrutés sur base extrêmement compétitive.[réf. nécessaire]

En tant que Ministre des Finances, il était le Président du Caucus Africain (organisation réunissant tous les ministres des finances de l’Afrique Sub-saharienne auFonds monétaire international et à la Banque mondiale), et Président du Conseil des Gouverneurs de l’ACA (Agence pour l’Assurance du Commerce en Afrique) basée à Nairobi au Kenya.[réf. nécessaire]

Matata Ponyo Mapon avait mis en place, en 2011, une équipe stratégique responsable de Doing Business, en vue d’accompagner l’amélioration du climat des affaires qui constitue un des axes clés de sa politique. Matata Ponyo a aussi, durant son mandat de Ministre des Finances, mené une lutte contre la corruption et la fraude dans la gestion des finances publiques. Ce qui a permis de presque doubler les recettes publiques en deux ans. Cette politique permet aujourd’hui à la République Démocratique du Congo de financer, sur ressources internes, des projets dans les secteurs sociaux et des infrastructures.[réf. nécessaire]

Premier ministre (depuis 2012)[modifier | modifier le code]

Investi par l’Assemblée nationale le 9 mai 2012, le Premier Ministre Matata Ponyo Mapon s’est assigné, dans le cadre d’un programme socioéconomique du Gouvernement, trois objectifs majeurs : la poursuite des réformes économiques initiées pour la plupart depuis 2010 ; la relance économique ; et la restauration de l’autorité de l’État. Le Gouvernement a alors engagé des actions dans le domaine des finances publiques et de la gestion budgétaire. Les résultats en sont une amélioration sensible des indicateurs du cadre macroéconomique, notamment avec un taux d’inflation de 2,72 %, de loin inférieur aux prévisions du programme avec le FMI convenues à 9 %. À ce sujet, il convient de noter que le Congo a, pour la dernière fois, réalisé un taux d’inflation pareil en 1970, où le taux était de 1,7 %. Il a également impulsé la bancarisation de la paie des fonctionnaires de l’État, contribuant ainsi à améliorer le circuit bancaire du pays et à endiguer la fraude importante dans ce secteur.[réf. nécessaire]

En vue de garantir la reprise des activités économiques, le Premier Ministre Matata Ponyo Mapon s’est consacré à l’amélioration du climat des affaires. Ce qui a notamment abouti à l’adhésion de la RDC à l’OHADA, en plus de plusieurs autres mesures incitatives dont la suppression des taxes illicites et multiples. Le Premier Ministre a également conduit des politiques, appuyées sur ressources gouvernementales, visant la relance de l’agriculture, la réhabilitation des infrastructures routières d’intérêt national et régional, la relance des activités des institutions financières nationales de développement ; c’est le cas notamment de la Société Financière de Développement (SOFIDE).[réf. nécessaire]

la RDC a réalisé un taux de croissance de 8,2 % en 2012, contre une moyenne africaine de 5 %. Le taux depuis de 7 % en moyenne, après plusieurs années de croissance négative.[réf. nécessaire]



06/04/2016
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